Une avancée décisive pour le scanner
Après l’introduction du scanner spiralé en 1990, du scanner à large détecteur en 2004, du scanner bi-tube en 2005 et les scanners à détecteurs double-couches en 2013, la modalité Scanner est arrivée à maturité et a atteint ses limites.
L’arrivée du scanner à comptage photonique va révolutionner la pratique clinique grâce à un nouveau type de détecteur radicalement différent du classique détecteur à intégration d’énergie. Les détecteurs à comptage photonique ont le potentiel de repousser les limites des détecteurs de scanners actuels en fournissant des données tomodensitométriques à très haute résolution spatiale, sans bruit électronique, caractérisées par un rapport contraste sur bruit amélioré, une dose de rayonnement plus faible et des informations spectrales intrinsèques.
Qu'est-ce qui différencie les détecteurs à comptage photonique ?
À l’heure actuelle, les scanners médicaux sont équipés de détecteurs à scintillation solide. Au cours d’un processus de conversion en deux étapes, les rayons X absorbés sont d’abord convertis en lumière visible dans le cristal de scintillation. Puis, la lumière est convertie en signal électrique par une photodiode fixée à l’arrière de chaque cellule de détection.
De faible amplitude, le signal électrique analogique des photodiodes est sensible au bruit électronique, ce qui limite fondamentalement la capacité de réduction supplémentaire de la dose de rayonnement.
Parallèlement à cela, il est difficile d’augmenter fortement la résolution spatiale des détecteurs classiques au-delà de leurs performances actuelles.
Durant ce processus de conversion en deux étapes, la lumière créée par des milliers de photons de rayons X est cumulée sur le temps d’intégration et mesurée dans sa globalité, ce qui se traduit par la perte des informations spectrales du signal entrant.